Déposé à la SACD
AMBROISE PARE
par Michel Fustier
(toutes les pièces de M.F. sur : http://theatre.enfant.free.fr )
PERSONNAGES
Ambroise Paré, l'historien de service,
le duc de Guise, un soldat, monsieur de Pienne, un autre soldat,
Charles Quint.
L'HISTORIEN DE SERVICE - En France, à la fin de la Renaissance, au milieu
des guerres étrangères (contre Charles Quint) et des guerres de
religion (entre protestants et catholiques), un homme, surgi du peuple et s'étant
instruit lui-même, renouvelle, dans la misère du temps, l'art de
soigner... Ambroise Paré. (s'adressant à Ambroise Paré)
Mais, mon ami, vous ne connaissez pourtant pas le latin et vous n'êtes
pas médecin...
AMBROISE PARE - Mon ami l'historien, au lieu de me critiquer, voulez-vous pour
cette fois devenir mon assistant?
L'HISTORIEN DE SERVICE - Pourquoi pas?
AMBROISE PARE - Vous verrez, cela vous en apprendra plus que tous les discours...
Je ne connais pas le latin, je ne suis pas un médecin "médecin",
mais, qui que je sois, je sais soigner les malades et les blessés et
je le fais quand ils me le demandent. Et je leur tiens même lieu, dites-le
vous bien, non seulement de chirurgien, mais de médecin, d'apothicaire,
et de cuisinier.... Appelez-moi du nom que vous voudrez, cela m'importe peu.
Soigner ne résulte pas de la spéculation, mais il faut savoir
le faire. Je les soigne avec ces mains. Et je ne les guéris pas non plus
selon les règles, mais selon les faits. Je les soigne et Dieu les guérit!
Voulez-vous voir cela de près?
L'HISTORIEN DE SERVICE – Volontiers. Nous allons vous voir à l'œuvre,
Maître Paré.
1 - (le duc de Guise)
DUC DE GUISE - Je suis le duc de Guise... Je viens de recevoir une lance en
plein visage... Au secours, Maître Paré.
AMBROISE PARE - Oui, je vois, entrée au-dessous de l'œil et prête
à ressortir derrière l'oreille....
L'HISTORIEN DE SERVICE - Il faut vite la retirer.
DUC DE GUISE - Dépêchez-vous, cela fait mal.
L'HISTORIEN DE SERVICE - Oui, selon les règles, la retirer. Vite!
AMBROISE PARE – Attendez, attendez... La retirer! Par où voudrais-tu?
La hampe est cassée et nous arracherions tout. Non, plutôt que
de la retirer, faisons-la bravement continuer son chemin et doucement sortir
par derrière l'oreille. Si par hasard elle est barbelée, nous
ferons moins de dégâts...
L'HISTORIEN DE SERVICE - On n'a jamais vu ça!
AMBROISE PARE - Maintenez bien la tête, mettez-y vous à plusieurs,
et moi je vous ferai voir... et quand vous l'aurez vu...
DUC DE GUISE - Mieux vaut que je souffre l'enfer une minute plutôt que
de m'en aller à petit feu. Allez-y, je serai courageux!
AMBROISE PARE - (après de longs efforts) Voilà...
DUC DE GUISE - De fait, ce fut l'enfer... Merci tout de même, vous êtes
un bon diable!
AMBROISE PARE - Nous allons maintenant panser les chairs que nous avons meurtries.
Cela prendra du temps.
DUC DE GUISE – Allez-y, pansez, pansez bien... Vivrai-je, Maître
Paré?
AMBROISE PARE – Monsieur le duc, vous vivrez, vous deviendrez même
célèbre et serez plus tard connu comme Henri le Balafré.
2 - (un soldat qui a eu la jambe emportée)
L'HISTORIEN DE SERVICE - En voici bien un autre... Un jeune gentilhomme qui
a eu la jambe réduite en miettes... réduite en miettes par un
boulet de canon!
AMBROISE PARE - Oui je vois, juste au dessous du genou... comment te sens-tu,
l'ami?
LE SOLDAT - Pas très brillant... Faut-il la couper?
L'HISTORIEN DE SERVICE - Oui, naturellement. Je prépare les cautères...
Ce genre de blessure saigne tellement qu'il ne peut être cautérisé
que par le feu, l'huile bouillante ou le fer rouge. Tu vas passer un heureux
moment!
AMBROISE PARE - Non, mon ami, ce gentilhomme me plaît. Je ne veux plus
voir cette boue sanglante et fumante, ni entendre ces cris... Nous essayerons
une autre méthode, moins risquée. Sitôt coupée le
mou de la jambe, je veux dire les muscles et les tendons, nous prendrons l'un
après l'autre chacun de six vaisseaux sanguins qui la traversent et,
au lieu de les brûler, nous les ligaturerons... nous les coudrons, si
vous voulez. Etes-vous prêt...
LE SOLDAT - Pourrais-je ne pas l'être?
AMBROISE PARE - Je prépare le fil, les aiguilles... Coupez maintenant...
Là, tout autour. Bien comme cela... Dégagez soigneusement. Chaque
fois qu'un vaisseau apparaît, je le ligature. Il faut avant tout empêcher
le saignement...
L'HISTORIEN DE SERVICE - Il faut agir vite...
AMBROISE PARE - Plus prestement qu'une couturière. Je me suis beaucoup
exercé et je l'ai fait si justement que pas une goutte de sang n'a coulé.
Le temps maintenant d'achever l'opération, de tirer par-dessus le moignon
la peau qui reste et de la coudre elle-aussi comme un sac.... C'est fini! Un
beau moignon, que rêver de mieux?
LE SOLDAT – Déjà... Mais je croyais que vous n'aviez pas
commencé!
AMBROISE PARE – Monseigneur, maintenant vous ne souffrirez pas, ou si
peu, et dans quelques semaines vous marcherez sur votre jambe de bois. C'est
une nouvelle vie qui commence!
LS SOLDAT – Le bon médecin est celui qui vous rend la confiance!
3 – (le comte de Vaudreuil)
L'HISTORIEN DE SERVICE - Maître Paré, voilà bien un autre
cas. Le comte de Vaudreuil. Ce n'est pas un blessé de guerre, mais un
viveur et il traîne un ulcère à la jambe gauche depuis six
ou sept ans... Il s'emporte tous les jours contre lui.
LE COMTE DE VAUDREUIL - Ventre-saint-Gris, j'arnidieu tous les jours et je maudis
celui qui...
AMBROISE PARE - Monseigneur, je vois votre ulcère... et je vois aussi
votre façon de vivre. La raison pour laquelle votre ulcère ne
veut pas guérir, c'est que vous mangez trop, et trop richement et que
d'autre part vous ne voulez pas rester tranquille. Je veux bien soigner votre
ulcère, mais m'obéirez-vous?
LE COMTE DE VAUDREUIL - Certes...
AMBROISE PARE - Et vous ne vous mettrez pas non plus en colère, comme
vous êtes porté à le faire?
LE COMTE DE VAUDREUIL – Ne pas me mettre en colère... Par la sainte
barbe de... Je vous le promets, mon ami, mais cela me sera dur...
AMBROISE PARE - Et vous ne bougerez pas de votre lit?
LE COMTE DE VAUDREUIL - Non, si vous m'y attachez... Mais, bougre, je vous y
autorise.
AMBROISE PARE - Je vais donc purifier votre ulcère en le découpant
sur les bords, puis je vous le panserai. Et vous, pendant trois semaines vous
jeûnerez, ou presque. Tout au plus, douze pruneaux de Damas chaque jour.
LE COMTE DE VAUDREUIL - Vous allez me tuer...
AMBROISE PARE - Non, je vous ferai vivre... Sept ans de dégâts
ne se peuvent réparer en un claquement de doigts... Voici quinze jours
de passés... Je vais regarder sous le pansement...Déjà
votre plaie a diminué de moitié.
LE COMTE DE VAUDREUIL - Laissez-moi regarder... Oui, vous avez raison. Miracle!
AMBROISE PARE - Maintenant que vous avez compris la leçon, vous êtes
assez raisonnable pour que je vous laisse continuer seul le traitement. D'autres
me réclament.... Mais attention, finie la grande vie!
4 – (le pauvre soldat percé de coups)
L'HISTORIEN DE SERVICE - Voici un pauvre soldat... Il est percé comme
un tamis... Guérira-t-il jamais?
AMBROISE PARE - C'est moi qui soigne, jamais je ne renonce... Ce n'est qu'un
pauvre soldat, mais il sera soigné comme un roi. Je ne fais pas de différence.
L'HISTORIEN DE SERVICE - Sept coups d'épée dans la tête
et qui ont bien pénétré, quatre sur les bras, deux sur
l'épaule droite, dont le plus profond lui a coupé l'omoplate...
Pourtant il ne veut pas mourir, quoique ses compagnons lui offrent de l'achever
pour lui éviter de plus grandes douleurs. Ils ont déjà
creusé sa fosse.
AMBROISE PARE - Arrêtez, je m'en occuperai. Le chirurgien doit toujours
espérer.
L'HISTORIEN DE SERVICE - Eh, Germain, m'entends-tu? Il n'entend rien!
AMBROISE PARE - J'en prendrai soin... Nous avons un long voyage à faire,
mettez le sur une charrette, avec un bon lit d'herbe, je le panserai bien, je
lui tiendrai chaud...
L'HISTORIEN DE SERVICE - Eh, Germain, comment te sens-tu?
AMBROISE PARE - Je lui glisse un peu de nourriture entre les dents, qu'au moins
il ne meure pas de faim. Un peu de lait de vache et d'œufs mollets.
L'HISTORIEN DE SERVICE - Eh Germain, tu as ouvert les yeux?
AMBROISE PARE - Cela va aller, ses plaies se sont refermées, il se redresse,
il va tenir debout!
GERMAIN – Mais, dites donc, vous tous, où suis-je donc ici? J'ai
faim!
AMBROISE PARE – Ça y est, c'est fait, il est guéri.
L'HISTORIEN DE SERVICE - Vive le bon médecin. Il a soigné le pauvre
soldat comme s'il était un grand seigneur. A la santé du roi des
chirurgiens.
5 – (le garçon de cuisine brûlé au visage)
LE GARCON DE CUISINE - Maître Paré, voici que je suis tombé
dans l'eau bouillante et mon visage est tout brûlé. Faites-moi
quelque chose, cela me fait très mal.
L'HISTORIEN DE SERVICE - Nous avons tout ce qu'il faut pour cela, de bons médicaments
de chez les meilleurs apothicaires...
AMBROISE PARE - Laissez-moi regarder. Oui, la brûlure est large et bien
marquée. Mais je me méfie, avec ces médicaments dont vous
parlez, j'ai vu plus de malades mourir que guérir. J'aimerais mieux...
L'HISTORIEN DE SERVICE - Quoi, qu'est-ce que vous aimeriez mieux? Ces médicaments
pourtant sont réfrigérants et de bonne tradition.
AMBROISE PARE - J'ai rencontré quand j'étais Italie une vieille
femme qui, plutôt que tous ces onguents, mettait de l'oignon pilé
sur les brûlures, de l'oignon pilé avec un peu de sel.
LE GARCON DE CUISINE - Commencez par vous mettre d'accord. Je suis inquiet de
vous entendre vous disputer comme cela? En attendant, mes joues flambent.
L'HISTORIEN DE SERVICE - Eh bien, je vous propose, Maître Paré
que nous mettions sur la joue droite mes baumes réfrigérants et
que sur la joue gauche nous mettions vos oignons pilés avec du sel? Et
nous verrons bien!
AMBROISE PARE - Tentons l'expérience...
L'HISTORIEN DE SERVICE - Et demain nous regarderons quel est le traitement qui
a le mieux marché, et pour qu'il n'y ait pas de dissymétrie, nous
l'appliquerons sur l'autre côté....
AMBROISE PARE - Vous voyez, vous voyez, vous voyez... l'oignon avait raison!
La joue dessous est toute neuve...
L'HISTORIEN DE SERVICE - Je ne m'entêterai pas... Vive l'oignon, mettons-en
partout.
6 – (Ambroise Paré lui-même est blessé)
AMBROISE PARE - Allons bon, voici ce maudit cheval qui en ruant m'a cassé
la jambe... Et il fallait que ça m'arrive à moi... Bigre, les
deux os de la jambe gauche qui se sont mis de travers au point que mon talon
touche mon mollet!
L'HISTORIEN DE SERVICE - Je suis là, dites-moi ce qu'il faut faire. Guidez-moi
dans les soins que je vous donnerai!
AMBROISE PARE - Amis, portez-moi d'abord dans la première chaumière
venue... Je n'ai jamais connu de douleur semblable. Maintenant, que votre main
ne tremble pas... Si la plaie n'est pas assez grande, élargissez-la,
enlevez les esquilles et les petits morceaux d'os... Bien, Bien... Je dis bien,
mais cela n'empêche pas que ça me fasse mal. Bien, bien, bien...
Maintenant redressez la jambe... Courage!
L'HISTORIEN DE SERVICE - Voilà, le tibia est en place.
AMBROISE PARE - Bravo, maintenant, hou là, là.... aille, ouille,
aille... Le péroné...
L'HISTORIEN DE SERVICE - Comme ça?
AMBROISE PARE - Oui! Bravo... Maintenant, donnez-moi une bonne rasade de vin...
L'HISTORIEN DE SERVICE - Ce n'est pas encore le moment. Auparavant nous allons
fixer la jambe entre deux morceaux de bois, qu'elle ne puisse plus bouger...
Là, ça va mieux?
AMBROISE PARE - Oui, tout de même, un peu mieux....
L'HISTORIEN DE SERVICE - Maintenant, votre verre de vin. Puis repos, régime...
Mangez sainement. Ça peut durer longtemps... On viendra régulièrement
vous changer vos pansements et vous faire la lecture.
AMBROISE PARE – Ce que j'ai fait à d'autres, il faut bien que je
le subisse!
7 – (la tête de monsieur de Pienne)
L'HISTORIEN DE SERVICE - Monsieur de Pienne, toujours sur la brèche,
vient d'avoir l'indécence de recevoir dans la tête l'éclat
d'un boulet de Charles Quint. Il saigne de tous les côtés...
AMBROISE PARE - C'est un cas non pas désespéré, mais plein
d'espoir...
L'HISTORIEN DE SERVICE – Le croyez-vous vraiment?
AMBROISE PARE -. C'est tout simple. Je vais le trépaner, c'est-à-dire
lui faire un trou dans le crâne, pour que le sang qui s'y accumule puisse
se vider.
L'HISTORIEN DE SERVICE - Vous allez le tuer...
AMBROISE PARE - J'ai un nouvel appareil à percer des trous qui est bien
commode, on ne risque pas de déraper... Une merveille mécanique!
L'HISTORIEN DE SERVICE - Oui, mais pour peu que le trou soit trop profond...
AMBROISE PARE - J'y prendrai bien garde. Mais il faut ce qu'il faut. Allons,
creusons.... Voilà, voyez, voyez, le sang s'évacue.... Vous voyez
ce sang noir! Il n'aurait pas vécu sans cela... Il en reste encore un
peu... Ça y est!
L'HISTORIEN DE SERVICE - Mais maintenant, mourra-t-il?
AMBROISE PARE - Je ne sais. Mais s'il retrouve la parole avant quinze jours,
il s'en sortira.
L'HISTORIEN DE SERVICE - Etes-vous bon prophète?
AMBROISE PARE - Bien souvent.
L'HISTORIEN DE SERVICE - Espérons donc.
8- (l'arthrose de Charles Quint)
L'HISTORIEN DE SERVICE - Et cela est le grand Charles Quint lui-même...
CHARLES QUINT - Examinez-moi, vous êtes venu pour cela. Je souffre le
martyr, je me mords la main pour ne pas crier, je désire la mort...
AMBROISE PARE - Laissez-moi regarder... Je ne vois hélas, Sire, aucune
inflammation.
CHARLES QUINT - Monsieur Paré, vous en avez guéri tellement!
AMBROISE PARE - Ce dont vous êtes affligé est une sorte de goutte,
que les Grecs appellent Arthritis et les Latins Morbus Articularis.
CHARLES QUINT - Je croyais que vous ne parliez ni grec ni latin...
AMBROISE PARE - Quand je parle latin ou grec, c'est souvent signe que je ne
peux rien faire avec mes mains. Votre goutte est comme une rente que vous avez
reçue de vos parents. Elle vous dévore lentement les articulations.
CHARLES QUINT - Il n'y a vraiment rien à faire?
AMBROISE PARE - Vous pourrez atténuer la douleur et retarder l'issue
fatale... en mangeant peu, comme un pauvre... de petites nourritures...
CHARLES QUINT - Moi qui suis si riche!
AMBROISE PARE - En vous abstenant de femmes...
CHARLES QUINT - Comme un moine?
AMBROISE PARE - Tout à fait... enfin comme un bon moine.
CHARLES QUINT - Pas d'autre remède? Mais hélas, je ne suis déjà
plus que douleur. La lumière me blesse les yeux, le simple frottement
de mes vêtements m'arrache des cris....
AMBROISE PARE - Sire, je ne connais pas de médicament.
CHARLES QUINT - Est-ce donc une punition du ciel que cette hérédité?
Pour quels péchés?
AMBROISE PARE - Seigneur, je ne suis pas un confesseur, un médecin seulement.
D'ailleurs, si quelqu'un doit être pardonné ici, c'est moi, qui
ne peux vous guérir. Quant à vous, ayez plutôt pitié
de vos enfants.
(conclusion)
L'HISTORIEN DE SERVICE - Mais il faut finir cette longue énumération.
Rentré chez lui, à Paris, le chirurgien Paré fut pris s'une
mauvaise fièvre qu'il ne put pas guérir. Il avait quatre-vingts
ans, n'est-ce pas assez? Dans ce siècle de blessés et de morts,
beaucoup vécurent plus longuement grâce à lui.
RAPPEL HISTORIQUE
Ambroise Paré (1509-1590) naquit aux environs de Laval d'un artisan
"coffretier" qui, comme son nom l'indique, fabriquait de boites ou
des coffres en bois où ranger les lettres, les vêtements, les bijoux...
Comme son père n'était pas très riche, il ne fit pas d'études,
mais très adroit de ses mains, il devint barbier, puis marmiton chez
le comte de Laval. Il fut ensuite remarqué par un chirurgien-barbier
qui le prit en apprentissage... Séduit par le métier, nous le
retrouvons à l'Hôtel-Dieu de Paris, où il passe trois ans
comme aide-chirurgien.
La France était en guerre, soit contre les Espagnols, soit, lors des
guerres de religion, contre elle-même. Dans nombre de conflits, Paré
fut emmené comme chirurgien. Il s'y perfectionna lentement dans son métier
avant de devenir le premier chirurgien du royaume. Comme les choses ne vont
pas l'une sans l'autre, il fut aussi bien souvent médecin.
1536 Campagne du Piémont.
1542 Siège de Perpignan.
1543 En Bretagne et dans le Hainaut.
1549 Siège de Boulogne.
1552 Prises de Verdun, Toul, et Metz. Ambroise Paré s'enferme avec les
défenseurs assiégés dans Metz par Charles Quint.
1553 Siège d'Hesdin. Paré est fit prisonnier.
1554 Paré est fait maître en chirurgie.
1557 Défaite à Saint-Quentin.
1559 Henri II est blessé dans un tournoi et meurt.
1561 Paré est grièvement blessé d'un coup de pied de cheval.
1562 Première guerre de religion. Paré est nommé premier
chirurgien du roi. Wassy, Bourges, Rouen, Dreux...
1563 L'Edit d'Amboise: la paix pour quatre ans. Tour de France avec la famille
royale.
1567 Deuxième guerre de religion. Bataille de Saint-Denis.
1569 Troisième guerre de religion. Bataille de Jarnac, victoire de Moncontour.
1570 Bataille d'Arnay-le-Duc.
1572 La Saint-Barthélemy, le siège de La Rochelle.
1573 Quatrième guerre de religion.
1574 Cinquième guerre de religion.
1575 Bataille de Dormans.
1576 Sixième guerre de religion.
1584 Septième guerre de religion.
1586 Huitième guerre de religion, batailles de Coutras, Vimory, Auneau.
1588 Assassinat du duc de Guise.
1589 Assassinat de Henri III, avènement d'Henri IV, combat d'Arques.
1490 Bataille d'Ivry, Siège de Paris.
1490 20 Décembre: mort d'Ambroise Paré. Dans l'intervalle se ses
guerres, il a séjourné à Paris, épousé deux
femmes, eu quelques enfants et écrit beaucoup de traités de médecine
ou de chirurgie, qui lui valent une réputation universelle. Il exerça
sons métier de chirurgien sous quatre rois, Henri II, François
II, Charles IX et Henri III.